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lundi 24 août 2015

soif de vérité 25/0/2015

Qualité des eaux de baignade (suite)...
et sans doute pas fin !

Les déclarations du Maire et de l'adjoint à l'urbanisme lues dans le Télégramme laissent songeur ! Croient-ils que la population est majoritairement constituée d'individus prêts à boire leurs paroles et incapables de réfléchir ?
Car, enfin , aucun des arguments développés ne tient la route, et il est clair que les élus n'ont qu'un objectif : se dédouaner, eux et les services municipaux, de toute responsabilité dans ce qu'ils refusent de reconnaître comme un couac.

1) Vouloir nous faire croire que les résultats n'ont été connus que le 14 Août relève de la tentative de mystification. Je viens de rechercher sur internet, pour apprendre que le délai d'incubation pour E.coli est compris entre 18 et 24 h ; de plus, on peut, comme le Maire le reconnaît lui-même, obtenir dans l'urgence des résultats en quelques heures.
On peut donc logiquement penser que les résultats de l'analyse du 4 Août étaient connus au plus tard le 7. Et même avant, puisque si une nouvelle analyse a été réalisée le 7, c'était assurément pour contrôler les résultats précédents. Le délai standard entre deux analyses étant de 2 semaines, il n'y avait pas d'autre raison qu'un mauvais résultat pour justifier une nouvelle analyse 3 jours après la précédente.

2) Donc, Monsieur Quelen se moque de nous quand il affirme :« il n’y a eu aucun couac. Nous sommes en veille sanitaire permanente. Dès que nous avons été informés de ces analyses négatives, nous nous sommes mobilisés tout le week-end du 15 août. ».
S'il y avait une veille permanente (pas forcément des élus, d'ailleurs), je crois avoir démontré dans le paragraphe précédent que les résultats de l'analyse du 4 auraient sans doute été connus dès le 6. Et qu'il aurait donc été possible de prendre une décision dès le 7.
J'en conclus donc que : - soit il n'y a pas de veille sanitaire permanente.
- soit elle dysfonctionne gravement .
Et quand j'apprends de la bouche même des surveillants de plage que malgré leurs demandes répétées, les services municipaux ne leur ont fourni les résultats des analyses de Juillet qu'après le 15 Août, je n'ai guère de difficultés à choisir entre ces deux possibilités. Il convient donc de répondre aux questions de Michel :
   ·        quel est  le service  municipal en charge en  2015 de prendre connaissance   des informations provenant de l'ARS???
   ·        qui les  traduit en information lisible pour les plagistes???
  ·     qui  les communique à l'élu ou les élus en charge des  problèmes de la  mer???
Et, ce faisant, de rechercher où s'est produit la défaillance.

3) Quant à mettre cette pollution sur le dos des camping-caristes, c'est pour le moins facile, à supposer que ce soit exact. Et pour ma part, je pense que c'est faux.
C'est faux à coup sûr pour la plage du Casino : les camping-cars n'ont pas accès à la plage. La pollution du 4 Août est plus que probablement à imputer au chamboulement de la plage après le beach-volley, comme l'a expliqué Michel dans un autre article. Tandis que celle du 7 est plus que probablement à imputer aux fortes pluies (32mm) du 6.
Quant à la plage de la Comtesse, si la pollution avait été causée par des camping-caristes indélicats (et je ne doute pas qu'il y en a), il en aurait fallu beaucoup , et qu'ils se donnent le mot pour une action concertée. Et comment expliquer, alors, que toutes les autres analyses réalisées à la plage de la Comtesse se soient révélées conformes si cette pratique est si régulière que l'on veut bien nous le dire?
Si depuis le temps que l'on en parle, nos élus (ceux-ci, comme leurs prédécesseurs) avaient traité le sujet de l'accueil des camping-cars, cela leur aurait évité , aujourd'hui, de s'en servir comme d'un paravent ! Mais pour masquer quoi ?

4) Je ne crois pas un instant à une décision délibérée de cacher de mauvaises analyses, car, si tel était le cas, les bonnes analyses du 17 Août auraient été affichées fissa, ce qui ne fut pas fait : j'ai pu les consulter sur Internet jeudi 20 au soir et rien n'était affiché plage du Casino samedi 22.
Il s'agit donc de masquer l'inorganisation, la défaillance, voire la négligence des services municipaux, avec à leur tête le Directeur Général des Services.
Est-ce si difficile de reconnaître ce qui n'a pas fonctionné ? Les citoyens préféreraient avoir un Maire qui leur dit la vérité, plutôt qu'un Maire qui leur dit « Les réactions sont souvent agressives lorsque nous rappelons qu’il est interdit de se baigner dans le port ou de plonger de la jetée. ». Ce qui est sans doute vrai, mais totalement hors sujet.

En conclusion, tirant les leçons de cet épisode malheureux, et en application du principe de précaution, qui je le rappelle est inscrit dans notre Constitution, je suggère aux personnes qui en 2016 et après, seront en charge de la qualité des eaux de baignades, de ne pas attendre les mauvais résultats des analyses dans les cas où il est probable qu'ils ne seront pas bons et, en conséquence  :
- de faire hisser le drapeau rouge plage du Casino le lundi et le mardi suivant les tournois de beach-volley.
- de faire hisser le drapeau rouge, sur toutes les plages exposées à l'écoulement des eaux de pluie, au lendemain de forts épisodes pluvieux.
Car il est quand même préférable de dire aux gens «  ne vous baignez pas dans cette eau, elle est potentiellement sale » que de leur dire, indirectement, en affichant les résultats dès leur réception : « l'eau dans laquelle vous vous êtes baignés il y a trois jours était sale ».

Les élus de Binic et de Plérin l'ont bien compris. Les nôtres seraient-ils moins concernés ???

Indigné 22 410.

1 commentaire:

Jean-Michel Forest a dit…

Depuis que flotte ce drapeau de "c.....e" au dessus de nos plages, pas étonnant qu'on se baigne dans une mer de doutes.