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mercredi 29 octobre 2014

silence sur toute la ligne 29/10/2014

« …. C’est vrai que des morts font sur terre un silence … » Eugène Guillevic



Cest bien contre ce silence que « Mon Colonel » film de Laurent Herbiet, adapté du livre du même nom de Francis Zamponi , a été réalisé.
Silence à propos des crimes de guerre commis, là-bas, par la France, avec la bénédiction des responsables politiques dalors, au moins jusquen 1958, et il faudra encore quatre ans pour sortir le pays du bourbier.
Silence aussi à propos des crimes du FLN, de lOAS, tout cela aujourdhui amnistié
Silence à propos de ces déracinés que sont « les pieds noirs », les harkis
Silence à propos des  traumatismes subis par des milliers de jeunes gens dune vingtaine dannées envoyés là-bas au nom du service militaire obligatoire et qui en sont revenus, pour ceux qui ont eu la chance den revenir entiers, blessés dans leur âme pour longtemps, et parfois définitivement, puisque certains se sont suicidés
Silence à propos de ce qui sest passé après lindépendance en Algérie, pays toujours en proie à de graves  convulsions internes et dont nous subissons de temps à autres quelques dégâts collatéraux  ( se référer à lactualité )
Silence ou quasi silence des livres dhistoire sur cette période
Bien sûr, un film ne peut pas tout dire, mais il a au moins le mérite d’éveiller les esprits sur un passé  assez proche et dont on aurait tort de faire comme sil navait jamais existé.
On ne peut, en effet, sans hypocrisie, glorifier la Résistance ou lhéroïsme des Poilus et faire limpasse sur les alternatives devant lesquelles certains cadres de larmée se sont retrouvés pour lutter à leur tour contre le terrorisme. 
Et la question reste dactualité.

Les trois membres de la Fnaca, présents ( Joseph GOT, président  départemental ; Michel Le Boulch, président du comité Sud Goêlo ; Marcel Ollitrault  adhérent du comité du Sud Goelo, sous-lieutenant en Algérie lors de l'Indépendance et ancien maire dEtables.) ont convenu que le film était, « dur, poignant mais correct ».
Ils ont répondu aux questions du public, elles concernaient le sort des harkis, des pieds noirs  et les traumatismes psychologiques de certains soldats après leur séjour en Algérie.
Jeudi 30 Octobre à 20h30, le documentaire dEmmanuel Audrain,  « Retour en Algérie », projeté en présence du réalisateur, abordera ce dernier thème.

FOREST Jean Michel.

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