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jeudi 12 juin 2014

la pays à la découpe 14/06/2014

Régionalisation, jusqu'où faut-il aller ?
Par Gilles Picolet.
Les médias ont fait leurs gros titres sur la modification des régions en induisant les Français en erreur.
En effet il ne faut pas confondre les régions administratives et l'identité régionale.
Un Picard restera Picard même si, administrativement sa région actuelle est englobée dans une région plus étendue.
Le fait de diminuer le nombre de régions administratives françaises peut, certes, à l'horizon de 4 ou 5 ans minimum, être une source d'économie pour les finances de l'Etat.
Est-ce, toutefois, la seule motivation de nos gouvernants ?
Lorsque, en 1969, le Général de Gaulle avait lancé le référendum sur la régionalisation (combattu par Giscard pour de simples ambitions personnelles), il s'agissait de donner la parole au peuple en décentralisant les pouvoirs de décisions.
Aujourd'hui, que découvrons nous ?
Outre la réduction des Régions administratives, on nous annonce la suppression des Conseils Généraux Départementaux. 
Donc éloigner le pouvoir de décision.
Pourtant une réforme était en cours en limitant le nombre de Cantons par département. 
Réforme dont l'étude a du coûter très cher aux finances publiques…
Le peuple Français vient largement de s'exprimer contre une Europe centraliste constituée de politiciens ou de fonctionnaires loin de la préoccupation des peuples. 
Dans un discours inutile et vide de sens, François HOLLANDE indique qu'il a compris le message des Français et réalise totalement l'inverse en supprimant un organe de décision essentiel proche des citoyens.
Avant de faire ce grand charcutage politique, il aurait été préférable de s'occuper du regroupement des Communes (plus de 36 000) en augmentant les communautés de Communes et leurs pouvoirs. Cela aurait eu un effet immédiat en limitant les doublons des infrastructures publiques de petites dimensions décidées pour la seule gloriole de quelques élus locaux. 
Cela aurait permis de créer des équipements communs de dimensions confortables, à l'inverse de ce qui semble vouloir se faire à Saint Quay-Portrieux avec un terrain de foot en synthétique.
Ce découpage a été fait, sans concertation, dans un sombre cabinet politique, dans le seul intérêt des proches du Président ou du Parti Socialiste.
Ainsi, la Loire Atlantique ne rejoint pas la Bretagne (pourtant région d'origine) pour ne pas froisser Jean-Marc AYRAULT et les Pays de Loire rejoignent le Poitou-Charentes pour conforter la position de Ségolène ROYALE…
Allons-nous retomber dans la 3éme République où les partis politiques étaient rois ?
Il est normal de se poser la question en constatant que la majorité des élections vont dorénavant être des scrutins de listes avec des candidats inconnus présentés par les seuls partis politiques.
Le vœu inavoué de nombreux "barons" socialistes est de voir disparaître l'identité nationale au bénéfice d'une "Europe des Régions" où ils pourront régner en maître sans la sanction de leurs électeurs.
Pauvre France !!!

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