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lundi 12 mai 2014

dans le brouillard 12/05/2014

Y a t'il encore un capitaine aux commandes 

du bateau "FRANCE" ???

Depuis des  lustres, les  politiciens nous annoncent qu'il est grand temps  de s'attaquer aux  mille-feuilles de  l'appareil d'Etat.
Et pour faire  sérieux, ces  mêmes  personnages nous annoncent que  la chasse aux doublons  entre  les différents organismes  de l'Etat est ouverte.
Cette soi-disant volonté est sur la table depuis les lois de décentralisation  de 1982 "dites Lois Deferre ".
Tour à tour, les  majorités de Droite  annulent sur ce chapitre les décisions  prises par la Gauche et depuis  deux ans,  pour faire court, c'est la Gauche qui procède à la  même  chose.
Résultat, on est dans  la confusion, dans  la stagnation  et surtout  pour le contribuable des  impôts toujours  plus  lourds.
Depuis  le changement de gouvernement en avril 2014, fini la rigolade, le  premier Ministre Manuel Valls avance des  mesures radicales.
Il décide la suppression pure et simple pour 2021 des conseils départementaux (ex conseils généraux. )
Cette  proposition est en complète contradiction  avec  les déclarations de Mme Lebranchu, Ministre de  la décentralisation  qui, le  21 janvier  2014, affirmait "Arrêtons de chiffonner notre mille feuilles et de vouloir supprimer des feuilles au hasard. C'est un raisonnement simpliste. Les départements sont  un  pilier de  l'organisation  territoriale "!!!
Depuis  le changement de gouvernement et la réduction du nombre de Ministres , Mme Lebranchu est toujours  à la décentralisation et d'être contredite  ne semble pas la  perturber. 
En  octobre  2013, Manuel Valls, comme  Ministre de  l'intérieur, est à la manœuvre  pour une révision drastique  du nombre de cantons et ceci dans  le cadre des élections cantonales de 2015.
Dans les Côtes d'Armor, il propose de diviser par deux le nombre de cantons; de 52 on passerait à 27 avec  la  particularité d'élire dans chaque canton un binôme, un homme et  une femme ou l'inverse.
De  52 conseillers  départementaux, on passerait  à 54 élus.
En  2015, on devait aussi élire  pour six ans les conseillers  régionaux.
Dans  une  interview  donnée  à une télé "tapageuse et ultra racoleuse", le Président de la République a envisagé le  report  des  élections cantonales et régionales.   
En clair, le Président de  la République et son gouvernement  se félicitent déjà de cette future organisation à la fois  moderne, ambitieuse et efficace  des collectivités territoriales en divisant par deux le nombre de régions et en décrétant,  s' il le faut,  le renforcement  des intercommunalités.
En 2009, un comité  pour la réforme des collectivités locales présidé par l'ex-premier Ministre Balladur suggérait  la création  de  8 à 10 régions en Métropole.
En 2010, la Droite au  pouvoir  a abrogé la clause  générale de compétence, autrement dit la  possibilité  pour une collectivité d'intervenir  sur son territoire quand cela  pouvait être évoqué.
En 2013, la Gauche a réintroduit cette clause de compétence; en avril 2014, le premier Ministre veut à nouveau  la supprimer.
Avant de revenir au   pouvoir, la Gauche prêtait les  pires  intentions  à la Droite en  place  sur sa volonté de réduire le  pouvoir des régions et des départements.
Aujourd'hui,  les  mesures envisagées par le gouvernement rencontrent l'hostilité de nombreux élus de Droite mais surtout  de la  Gauche socialiste.
Au Sénat,  la  levée de boucliers a été  immédiate d'autant qu'au  mois de septembre  2014, compte tenu du résultat des dernières  municipales, la  majorité de  la haute assemblée repassera  à Droite.
Mais  où cette affaire de réforme  devient inextricable , c'est quand  on prend connaissance des propos à la Presse et aux chaînes de  télé  du Président  de  l'Assemblée  des départements  de France, lui même  Président du Conseil Départemental des Côtes d'Armor Claudy Lebreton; il se dit  abasourdi par les  propositions du premier Ministre, il dénonce aussi la brutalité de la  méthode et il demande de  plus à M Valls des explications!!!
Ces années  perdues à se tirer la bourre conduisent, par l'absence de courage et d'une  pédagogie sérieuse pour  instruire  les  populations, à rendre toutes les réformes impossibles; cela devient très inquiétant dans cette  mondialisation exacerbée.  
Demain, on parle de la chasse aux doublons, de la réorganisation  des établissements publics comme  la  gestion  de  l'eau, comme  le ramassage scolaire, comme  l'enlèvement des  ordures, c'est un pari risqué tellement ce véritable "big bang " est considérable au niveau des  mentalités.
Dans  notre  Communauté de Communes du "Sudgoélo", les élus ont  tout compris sur ces prochaines réformes; à Étables, la  municipalité rouvrira cet été le Cinéma "le Korrigan" en  oubliant qu'à quelques  km de cette salle  il existe  le cinéma "Arletty"  et  à Saint Quay, la  municipalité envisage un terrain de foot synthétique  alors qu'à quelques km de son stade , à Binic, il en existe déjà un.
Changer  les  mentalités, telle est la question centrale et quand  ces  mentalités sont liées  à la défense d'intérêts  particuliers...  ce n'est pas gagné.
On est dans  le brouillard, je suis dans  le brouillard, j'attends avec
impatience l'éclairage  de mon commentateur préféré, le camarade  de Beaurecueil  pour y voir  un peu plus clair.

C'est urgent!!!

JOUNENT Michel.

Commentaire de M Bruhat Bernard:
Je vous réponds bien volontiers, cher Monsieur Jounent. Vous l'avez dit très justement, la réforme structurelle majeure de ce pays est une question de courage politique. Même De Gaulle n'avait pas réussi en 1969, c'est tout dire !
Nous savons bien qu'il y a plein de freins et d'opposants à cette réforme. Ce sont toujours les mêmes. 

Combien d'élus et combien de fonctionnaires perdront leurs jobs si cette réforme est menée à son terme ?
On ne peut vivre au dessus de nos moyens et on doit être plus efficace pour être compétitif sur le plan international. Ou alors on fait le choix de Marine Le Pen de se recroqueviller et de mourir guéri. 
Cette réforme doit nous faire économiser entre 15 et 22 milliards par an. 

Ce n'est pas anodin. De plus, 60 % des français sont pour ! 
L'heure de vérité a sonné et nous verrons bien si ce gouvernement tant décrié réussi à moderniser ce pays dans sa structure profonde. 

Chacun aura sa part de responsabilité dans la réussite comme dans l'échec, et Valls sait qu'il joue son avenir politique. 
A lui de jouer et de montrer de quoi il est capable !! 
Dieu reconnaîtra les siens en 2017 et espérons que le brouillard se lève sur Saint-Quay le plus vite possible ! 

1 commentaire:

Bernard Bruhat a dit…

Je vous réponds bien volontiers, cher Monsieur Jounent. Vous l'avez dit très justement, la réforme structurelle majeure de ce pays est une question de courage politique. Même De Gaulle n'avait pas réussi en 1969, c'est tout dire !
Nous savons bien qu'il y a plein de freins et d'opposants à cette réforme. Ce sont toujours les mêmes. Combien d'élus et combien de fonctionnaires perdront leurs jobs si cette réforme est menée à son terme ?
On ne peut vivre au dessus de nos moyens et on doit être plus efficace pour être compétitif sur le plan international. Ou alors on fait le choix de Marine Le Pen de se recroqueviller et de mourir guéri.
Cette réforme doit nous faire économiser entre 15 et 22 milliards par an. Ce n'est pas anodin. De plus, 60 % des français sont pour !
L'heure de vérité a sonné et nous verrons bien si ce gouvernement tant décrié réussi à moderniser ce pays dans sa structure profonde. Chacun aura sa part de responsabilité dans la réussite comme dans l'échec, et Valls sait qu'il joue son avenir politique. A lui de jouer et de montrer de quoi il est capable !! Dieu reconnaîtra les siens en 2017 et espérons que le brouillard se lève sur Saint-Quay le plus vite possible !