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jeudi 10 avril 2014

du balai 10/04/2014

SORTEZ LES SORTANTS!!!


Tel est le sort des maires se représentant pour un second mandat à Saint Quay Portrieux...
Pour cela, il est notoire que  l'électeur Quinocéen juge plus  la  personnalité du maire sortant que le bilan de son mandat.
Il est notoire aussi de constater la versatilité de  l'électorat, il assez facile de vérifier que la  majorité qui porte un nouveau maire aux responsabilités communales est sensiblement la  même que celle qui avait fait élire  le  maire sortant 6 ans auparavant.
Depuis trois mandats, les Quinocéens élisent une  personne venue d'ailleurs; mieux, dans  l'histoire de la commune,  cela semble être une tradition à Saint Quay.
En revisitant les six années du dernier  mandat, une idée domine; celle de tous les paradoxes.
D'un côté, de nombreux investissements et de l'autre, un conseil municipal en proie à des dissensions graves par la faute d'un premier magistrat ignorant les règles de  la démocratie.
Une commune  ne se gère pas comme une entreprise.
Une commune, c'est le premier échelon  de la vie démocratique de notre pays; c'est pourquoi, dans leur grande sagesse, les législateurs ont pourvu la commune d'un certain nombre de conseillers municipaux pour exercer une direction collective.
Ces conseillers représentent les différentes sensibilités de pensée  et de  leurs travaux  doit émerger  normalement le  meilleur pour les populations  de qui ils détiennent leur responsabilité.
Rien à voir avec une entreprise privée, dirigée par une ou des personnes détenant le capital de  l'entreprise  et n'ayant d'autres buts  que de valoriser leur apport financier.
Une collectivité territoriale n'a pas ce but; elle sert au mieux le  plus grand nombre et elle exerce dans la mesure du possible le  meilleur usage des deniers  publics.
Une entreprise privée  peut cesser son activité faute de rentabilité, voire de  perte financière  et plus,  à cause d'une gestion conduisant à la faillite.
Un municipalité ne cesse jamais son activité; elle  peut  être mise sous tutelle et pour une mauvaise gestion  doit envisager obligatoirement la hausse des  impôts.
Les 30 conseillers municipaux qui ont participé à la vie  municipale de 2008 à 2014 ont été confrontés à des  problèmes inédits  et  difficiles à dépasser.
Que ce soit le maire ou ses opposants, tous ont vécu l'infernal dilemme de  servir la population ou de  bloquer la vie  de la commune .
Compte tenu du refus du premier magistrat de se  plier aux règles élémentaires de  la démocratie, le conseil municipal est devenu le tohu-bohu que les Quinocéens  ont connu et, compte tenu  des délégations accordées au maire au lendemain de son élection,  on peut dire qu'il a gagné cette partie de bras de fer.
Victoire  à la Pyrrhus puisque  les Quinocéens  l'ont renvoyé sans ménagement dans ses foyers.
Le Quinocéen n 'a pas aimé  la  mauvaise  réputation faite à sa ville.
La confusion entre  le  rôle du maire et la grande  majorité des élus  durant ces six années appelées "Autrement" , n'est pas fondée.
On ne  peut pas  demander à un élu  d'être seulement une machine à enregistrer  les décisions prises par une  petite coterie.
On ne  peut pas demander à un élu d'être fidèle  à un soi-disant contrat  de mandature quand le  premier magistrat, une fois élu, tourne le dos  à sa  parole  première, celle d'organiser la vie  du conseil d'une  manière collective.
Au début  de chaque  mandature , on entend toujours le  même discours:
"On est une équipe unie , les  compétences sont là, les conseillers sont décidés  à se  mettre au travail immédiatement", au début tout est beau.
Mais  voilà,  les hommes et les femmes  sont ce qu'ils sont, ils finissent par se découvrir, les rivalités s'opèrent, les frustrations se forment et les  incompréhensions  prennent le  pas.
Élu pour six ans, le  conseil municipal actuel connaîtra comme  les conseils  précédents  bien des aléas, c'est la  loi du genre.


JOUNENT Michel, chroniqueur ayant bon pied bon œil.

1 commentaire:

Bernard Bruhat a dit…

Les lois de la République ont donné aux maires un large pouvoir discrétionnaire. Ils doivent donc avoir de l'autorité tout en respectant les lois de la démocratie ( celle où n'existe pas la censure par exemple.... ). Les adjoints et conseillers doivent, de leur coté respecter les électeurs qui leur ont fait confiance sur un programme, et ne pas de borner à régler pendant 6 ans des conflits personnels et d'égo comme cela a été le cas.

En élisant largement une liste avec des conseillers n'ayant pas participé à l'ancienne mandature ( à l'exception du nouvel adjoint E. Barbey-Chariou élu en 2008 sur la liste D. BLanc, puis démissionnairei ) les Quinocéens ont rendu leur verdict sur les péripéties de la précédente mandature.

Cependant, les pouvoirs des maires restent les mêmes. Les nouveaux conseillers sauront-ils respecter leur maire au contraire des anciens qui n'ont eu pour unique objectif de le déstabiliser et de le forcer ( sans succès ) à la démission ? La conséquence de leur attitude est qu'ils se retrouvent sur des strapontins au lieu d'être sur le trône !

Je pense que la leçon a été retenue et que le programme, sur lequel la liste de T. Simelière a été élue, sera respecté. Les propos du maire concernant l'aménagement du Portrieux semblent le confirmer.