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mardi 19 février 2013

sur l'écran blanc... 19//02/2013


DES CHIFFRES, DES RECETTES
et la petite histoire!!!






Le cinéma "Arletty", la réalisation phare de cette mandature est en fonctionnement depuis 16 mois; c'est suffisant pour se faire quelques idées sur ce lourd investissement et sur la gestion de cette salle communale.
J'ai cherché longtemps qui avait baptisé ce cinéma du nom de la splendide actrice "Arletty" et néanmoins reconnue pour avoir pactiser à l'horizontale avec l'occupant dans les années 40.
En 1994, la société Glozel de Rennes a acheté à la ville le fonds de commerce du cinéma, cinéma en panne de clients.
Le représentant de cette société, M Pierrick Goter a proposé à M Hery, maire à l'époque de Saint Quay Portrieux, après des travaux et des investissements de modernisation de la salle, de lui changer son nom, pour en quelque sorte redonner un second souffle au cinéma .
Jusque là, le cinéma s'appelait "Le théâtre".
M Goter a fait six propositions de noms à M Héry:
Arletty, Chaplin, Romy Schneider, Simone Signoret, James Dean et Jacques Tati.
Le maire a choisi "Arletty" , son décès remontait à 1992, cela explique peut être ce choix.
La réouverture du cinéma sous son nouveau nom de baptême a eu lieu le 1er juillet 1994; le film projeté était la magnifique réalisation de Patrice Chéreau "La reine Margot" avec Adjani , Auteuil et la sublime actrice Dominique Blanc.
La société Glozel est tombée en désuétude faute de client , elle n'a pas su ou voulu inscrire le cinéma dans les contraintes sécuritaires imposées aux salles recevant du public et elle a dû, suite à une visite de la commission de sécurité, fermer son activité.
En 2005, la municipalité achète le fonds de commerce du cinéma lui appartenant et entreprend un début d'études pour sa réouverture.
A partir de 2008, M Blanc fait du cinéma sa danseuse à qui il ne refuse rien et en particulier une première étude de restructuration complètement loufoque que l'autorité en responsabilité des monuments classés lui refuse immédiatement.
Il est fort pour jeter de l'argent public par la fenêtre notre premier magistrat.
Nous avons un beau cinéma, c'est indéniable ; il reste à l'inscrire dans la durée et là c'est plus compliqué.
En 2011 , le maire a choisi un quinocéen pour mettre en route ce bel instrument de divertissement tout public.
Ce même quinocéen, au soir du 31 décembre 2011, a décidé de poursuivre son activité de directeur par l'intermédiaire de sa société quinocéenne "QuayWaves".
Régisseur du cinéma en tant que contractuel de la commune, il a gardé cette responsabilité en tant que personne morale; curieuse anomalie, il est resté directeur de la salle jusqu'au 23 mai dans le cadre d'un marché de gré à gré avec le maire, marché inconnu des membres du conseil municipal, nouvelle singularité.
Le 18 mai, ce même directeur, à la suite d'une décision du TA de Rennes , a perdu la possibilité de gagner la passation de marché visant à mettre en place un délégataire de service public.
Pendant la gestion du cinéma par QuayWaves, le directeur présentait des factures dont le montant permettait aussi de rétribuer le personnel à son service.
Et quand je viens à parler de chiffres, ,je continue à m'étonner des factures de QuayWaves, acceptées par le conseil municipal d'alors.
janvier 2012: pour 1213 spectateurs sur 39 séances (moyenne de 34 spectateurs par séance), pour une recette de 6238.50 €, une facture de 4 724.20 € TTC.
février 2012: pour 2740 spectateurs sur 67 séances (moyenne de 40 spectateurs par séances ), pour une recette de 15 327.00 €, une facture de 7 893.60 € TTC.
mars 2012:pour 1 377 spectateurs sur 36 séances ( moyenne de 38 spectateurs par séance ), pour une recette de 7 082.00 €, une facture de 5 202.60 € TTC.
Pour ce premier trimestre 2012, pour 5330 spectateurs, la ville a réglé 17820.40 € TTC à QuayWaves pour une recette de 28847.50 €.
Pour le mois d'avril et mai 2012, pour 4893 spectateurs, la ville a réglé 19 680 € TTC à QuayWaves pour une recette de 27 029.50 €.
Chacun imagine à travers ces exemples que l'on n'est pas parti pour un équilibre rapide entre dépenses et recettes.
Amortissement des investissements, chauffage , électricité, assurances, distributeurs de films, taxes en tout genre, etc... grèvent lourdement le coût du fonctionnement de notre salle communale.
Il est grand temps qu'au sein du conseil municipal, une commission de suivie sur l'activité du cinéma, sur le nombre de séances, sur les horaires, sur la place de la retransmission de spectacles lyriques ( musiques et ballets) prenne corps et aide à mettre en place un cinéclub populaire ouvert à tous, voire un festival avec un thème original.
Les chiffres de fréquentation* du cinéma sont connus, une fois la curiosité de son ouverture passée et sans doute à cause de la conjoncture économique, la fréquentation baisse sensiblement:
en janvier 2012: 1213 spectateurs .
en janvier 2013: 929 spectateurs.
Enfin sur la programmation, il est clair pour moi que le cinéma "Arletty" est et est devenu un lieu agréable pour se divertir.
Cela n'amène pas grand chose à l'économie locale et c'est surtout bien pour les habitants des villes voisines .
Mais de grâce, que l'on arrête de parler de Kulture en parlant de cette belle salle de projection, la culture, c'est autre chose ....


JOUNENT Michel, élu passionné par le cinéma.


* d'octobre 2011 au 31 janvier 2013 , le cinéma a reçu 33 768 spectateurs pour un nombre de séances difficile à établir en l'état actuel.

Commentaire de Dunis Gilles:
Bravo, belle gabegie,profitons en, mis à part M.Jounent pas grand monde pour montrer le petit doigt....En cette période de disette (et ce n'est qu'un début..) j'aurais eu honte de toucher un pareil salaire, c'est indécent. Et je connais quelqu'un tapi dans l'ombre qui espère une hypothétique élection pour nous ressortir le fantôme si cher payé...heureusement, c'est loin d'être gagné.
P.S. quelle bonne actrice cette Dominique Blanc,un air de famille???
Commentaire de Cassandre:
Et oui, au risque de me répéter, moi aussi, pour suivre l'activité cinéma de la ville, il faut des gens non seulement compétents mais aussi dévoués et désintéressés, attachés à la diffusion de cette culture populaire qu'est le cinéma ... Pas de ceux qui se servent d'un bien public avec en vue des objectifs par trop personnels : être grand vizir à la place de l'actuel , s'en mettre de côté un peu plus que le salaire du travail ne le mérite , jouer les grenouilles qui veulent être comme le bœuf ...
Oui, il faut intéresser les communes environnantes à l'activité cinéma, créer des activités thématiques ouvertes à tous, pourquoi pas un festival en utilisant les autres ressources de St. Quay-Portrieux ...

2 commentaires:

DUNIS Gilles a dit…

Bravo,belle gabegie,profitons en, mis à part M.Jounent pas grand monde pour montrer le petit doigt....En cette période de disette (et ce n'est qu'un début..)j'aurais eu honte de toucher un pareil salaire,c'est indécent.Et je connais quelqu'un tapi dans l'ombre qui espère une hypothétique élection pour nous ressortir le fantôme si cher payé...heureusement,c'est loin d'être gagné.
P.S. quelle bonne actrice cette Dominique Blanc,un air de famille???

Cassandre a dit…

Et oui, au risque de me répéter, moi aussi, pour suivre l'activité cinéma de la ville, il faut des gens non seulement compétents mais aussi dévoués et désintéressés, attachés à la diffusion de cette culture populaire qu'est le cinéma ... Pas de ceux qui se servent d'un bien public avec en vue des objectifs par trop personnels : être grand vizir à la place de l'actuel , s'en mettre de côté un peu plus que le salaire du travail ne le mérite , jouer les grenouilles qui veulent être comme le bœuf ...
Oui, il faut intéresser les communes environnantes à l'activité cinéma, créer des activités thématiques ouvertes à tous, pourquoi pas un festival en utilisant les autres ressources de St. Quay-Portrieux ...