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mardi 22 novembre 2011

la démocratie locale 22/11/2011




LA DÉMOCRATIE LOCALE...




La vie démocratique au sein de la commune de Saint Quay Portrieux ne se résume pas à élire tous les six ans une municipalité.
Entre ces deux moments , il n'est pas interdit de commenter l'activité des élus et surtout de constater qu'ils respectent ou non leurs engagements électoraux sur lesquels la population leur a confié la direction de la commune.
Sans se plonger très loin dans l'histoire de la ville, jusqu'en 1995, il n' y avait qu'une seule liste à se présenter lors des élections municipales au suffrage des quinocéens.
Jusqu'en 1995, des maires " à poigne " présidaient aux destinées de la commune et ils savaient faire taire les voix dissonantes et discordantes.
Les travaux herculéens pour construire le port en eau profonde n'ont pas soulevé de contestations et de soubresauts à l'intérieur du conseil municipal.
Travaux conséquents qui ont transformés non seulement la géographie de la côte, mais transformés l'économie de la ville par la présence d'un port de pêche moderne avec sa criée, la construction d'une usine de transformation de la coquille Saint-jacques et surtout pendant près de vingt ans par l'existence du seul port de plaisance en eau profonde (1000 places) entre Saint Malo et l'Aber Wrac'h .
La ville de Saint Quay a su entrer dans la modernité sous la direction de F.Héry maire de 1977 à 1995.
Le conseil municipal élu en 1995 a connu la disparition de son maire, son successeur, maire par défaut, ne s'est pas représenté aux élections de 2001.
En 2001 , deux listes se sont affrontées, l'une dirigée par G Brezellec et l'autre menée par G Lambotte; comme la ville compte moins de 3 500 habitants , le scrutin correspond à une élection majoritaire, tous les candidats au poste de conseiller municipal ayant plus de la moitié des voix des suffrages exprimés, sont élus.
Les 23 candidats de la liste de G Lambotte ont alors emporté tous les siéges.
En 2008, après une mandature d'une durée exceptionnellement longue (sept années) , le goût des quinocéens pour les affaires municipales a conduit à la présence de trois listes.
La construction de l'aire de carénage , les contre vérités sur cette réalisation non prévue dans le programme de la liste de G Lambotte et imposée par les directives européennes a coûté chère entre autre au candidat sortant .
Le maire sortant et son équipe "La volonté et l'avenir" ont été battus , la liste "Autrement " emmenée par D Blanc a l'issu des deux tours a réalisé l'élection de sa liste entière.
Entre les deux tours, M Blanc, malgré les sollicitations de candidats des 2 autres listes, n'a pas voulu de la présence des quinocéens minoritaires dans son conseil.
M Blanc déclarait le 11 mars 2008, "le conseil municipal doit être homogène, complémentaire et solidaire" et aussi " une opposition est souvent systématique, négative et finit au fil des mois par devenir destructrice".
Curieuse conception de la démocratie , laisser pratiquement la moitié des électeurs* sur le bord de la route ne pouvait que susciter une forte réaction.
Pourquoi ? pour au moins deux bonnes raisons:
Depuis que nous sommes rentrés dans le 21 ème siècle, l'Internet a pris une place considérable en satisfaisant le goût et la curiosité à la vie publique.
Aujourd'hui la vie de la municipalité ne peut plus se faire dans le secret des bureaux de la mairie.
Et puis, surtout, les classes d'âge issues du baby-boom sont à la retraite, en bonne santé pour la plupart , avides de la chose publique , disponibles et pas "manchot" dans l'usage de l'informatique.
Le maire M Blanc a commis des grosses erreurs depuis son élection:
une direction municipale ramenée à sa seule personne
une énorme difficulté à travailler collectivement.
une mise à l'écart de tous ceux qui déplaisent (DGS, élus et adjoints ).
un manque total de confiance envers ses colistiers (appel à des bureaux d'études)
la gestion de la ville est menée  avec  l'autoritarisme  que l'on peut rencontrer dans une entreprise privée.
son goût pour le secret.
son absence régulière de la ville et sa difficulté à aller au devant de ses concitoyens.

La démocratie, sans l'expression d'une opposition, est bancale et finit par trébucher, c'est le cas actuellement.
Les élus qui s'opposent au maire n'ont pas retourné " leur veste", ils ont simplement mesuré les dérives inquiétantes du premier magistrat et son entêtement à ne pas écouter ses colistiers.
Et puis , ils écoutent , eux , les quinocéens.
Autour du cinéma , c'est une succession de chantages auprès de son conseil qui a conduit à l'affrontement que nous connaissons.
A Saint Quay Portrieux , je ne connais que des cinéphiles et personne n'est contre la réouverture du cinéma , mais pas à n'importe quelles conditions.
L'investissement est considérable, la dépense de fonctionnement dépasse l'entendement et pour arriver à ce résultat , il est logique de demander pourquoi cette restructuration ne s'est pas faite dans le cadre de la communauté de commune.
La piscine , le pole nautique, la caserne locale des pompiers à rénover le sont bien???
Le maire n'aime pas qu'on le contredise , il n'aime pas que l'on mette ses erreurs en évidence , on se souvient de sa volonté de conduire les blogueurs du LEQ en justice en portant plainte à la gendarmerie , de sortir l'adjoint W Abbest du conseil en espérant une décision de justice venant du tribunal administratif.
La ville n'est pas sortie de sa morosité depuis l'arrivée aux affaires de la liste "Autrement", la ville est toujours aussi sale , le déclin continue, le quartier du Portrieux est à l'abandon, du côté des terre-pleins du nouveau port, la construction de bâtiments en dur n'est pas près de voir le jour et le nouveau dynamisme annoncé par M Blanc est toujours attendu.
Le problème numéro un de la ville, son réseau d'assainissement et la sous capacité de l'usine d'épuration , est oublié.
Il faut vraiment être ignorant de la situation économique du pays, du département pour avancer encore que la culture n'a pas de prix.
Le cinéma est une réalisation commerciale, créée dans le cadre d'un budget annexe et doit, au bout de quelques années , trouver son équilibre financier par sa clientèle... uniquement.
On n'en prend pas le chemin!!!
La démocratie , c'est un concept en évolution permanente , une fois élu, notre maire a oublié qu'il fallait la choyer et la faire vivre.
Le maire n'est plus maître de son avenir en tant que premier magistrat, la discussion du budget primitif 2012 en sera le révélateur, le 16 décembre 2011.

JOUNENT Michel

* au premier tour de l'élection municipale en mars 2008, la moyenne de voix des 18 élus de la liste "Autrement" était de 1124 voix (51.4%), celle de la liste de G Lambotte de 615 voix (28.1 %) et celle de JP Alaux de 398 voix (18.2%).
Autrement dit 48.6 % des électeurs quinocéens ayant votés sur les 2182 suffrages exprimés n'ont pas droit au chapitre .
Certes , c'est la loi, mais il ne faut pas s'étonner de leurs volontés de se faire entendre pendant cette mandature.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

En 2008 deux listes entièrement refoulées et aujourd'hui la liste gagnante amputée d'un partie de ses membres, quelle déperdition de compétences et de dévouements !
Octave