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mardi 31 mai 2011

demi-mandat 1ére partie 01/06/2011





Première partie.




BILAN D'ACTIVITÉ DE MI-MANDAT

La moitié du mandat de M. BLANC et de son équipe municipale est dépassée.
Il est légitime et sain de comparer ce qui a déjà été réalisé avec les promesses du candidat.
La comparaison avec le programme électoral et le bilan de la moitié du mandat de son prédécesseur G.LAMBOTTE maire sortant peut également être riche d'enseignements et faire la différence entre la démagogie, les échecs patents du premier avec la rigueur et le respect des engagements pris par le second.
C'est sur la trame du programme "Saint Quay Portrieux autrement " que nous allons G. LAMBOTTE et M. JOUNENT faire en quelque sorte la radioscopie de ces trente huit premiers mois avec M. BLANC à la direction de la commune, en choisissant arbitrairement des secteurs de la vie communale.
  • audit financier sur la municipalité sortante.
  • sécurité et solidarité
  • l’intercommunalité.
  • schéma directeur.
  • conseil municipal.
  • animation .
  • suivi d’autres secteurs formant la vie municipale.
Au soir de l'élection du nouveau Maire, on nous annonçait Austerlitz et son soleil , trois ans après , dans bien des secteurs de la vie communale , on patauge dans la boue de la morne plaine de Waterloo.

L'AUDIT FINANCIER.

M. Blanc s'était engagé à faire réaliser un audit financier de la Commune et à le rendre public dans le but , bien sur, de démontrer que la gestion financière de son prédécesseur a manqué de rigueur et n'a pas été économe des deniers publics.
Le but avoué (cf le programme électoral de M.Blanc ) était "d'évaluer l'état d'avancement et la pertinence de certains investissements ( aire de carénage ) , des engagements donnés et reçus, de la situation financière d'associations gérées de fait par la municipalité, de l'importance et du coût des instances judiciaires engagées par la municipalité ou contre elle" .
Cet audit a été confié à un cabinet privé pour un coût non négligeable de 20 000 €.
Il aurait suffi pour économiser cette somme, d'interroger le Préfet qui a en charge le contrôle budgétaire des communes , éventuellement le Ministère de l' Intérieur ou encore demander l'avis de la Chambre régionale des Comptes.
L'audit a été rendu public lors d'une réunion organisée par M.Blanc au Centre des Congrès.
Les conclusions du cabinet KPLG; mandaté par la Commune n'ont pas du être goût de M.Blanc.
Il est relevé en effet "globalement une gestion saine et une progression de la situation financière d'ensemble de la ville de Saint Quay Portrieux", plus précisément "une situation saine dès 2002, une progression de l'autofinancement de la ville lui permettant un effort d'investissement important, tout en préservant sa capacité de désendettement inférieure à quatre années très en deçà d'un seuil recommandé de huit années ".
1. "les marges de manœuvres sur les dépenses de fonctionnement sont plutôt limitées" Il s'agit plus particulièrement des dépenses de personnel qui représentaient à l'époque moins de 50 % du budget de fonctionnement .
Conscient de cette situation héritée de l'équipe précédente, M.Lambotte a mené une politique très rigoureuse de gestion du personnel municipal. M.Blanc n'est pas allé dans ce sens. Rappelons les recrutements;
  • d'un chargé de communication
  • d'un quatrième Directeur général des services , les trois derniers ayant été remerciés.
  • il faut rémunérer un intérimaire et régler au Centre départemental de gestion le traitement du dernier directeur général licencié plus les frais de gestion du centre . Cette situation perdurera tant que ce fonctionnaire n'aura pas retrouvé un poste et peut se prolonger pendant trois ans.
  • d'autres recrutements , une responsable des ateliers municipaux et des espaces verts et une coordinatrice du pôle d'animation "Ecole-jeunesse".
  • dans le cadre de la gestion en régie municipale ( provisoire ?) du Cinéma, du recrutement d’un directeur de la programmation et d’un projectionniste.
  • Il s’agit en l’occurrence d’agents municipaux de la catégorie supérieure.
Il serait souhaitable de connaître aujourd'hui le montant des dépenses de personnel rapportées à la section de fonctionnement du budget pour juger des conséquences de cette politique sur les finances communales.

2. Le cabinet de conseil et d’audit poursuit « Un effort d'investissement important des dépenses d'équipement, elles sont jusqu'en 2005 ( compris ) deux fois supérieures à la moyenne, ce qui traduit nettement le caractère touristique de la Ville. »
Conscient de cet effort important d'équipement pendant les trois premières années de son mandat, tel qu'il est décrit dans le bilan d'activité publié en 2004, M.Lambotte a interrogé le Préfet le 25 mai 2005 sur la situation financière de la commune pour éviter toute dérive des finances de la Ville.
La conclusion du Préfet a été que "compte tenu des résultats financiers de 2002 et 2003 et de l'analyse qui peut être fait, la Commune de Saint Quay Portrieux ne présente pas de difficultés , ni d'anomalies particulières susceptibles de la limiter dans la réalisation d'un nouveau projet d'investissement."( tout cela dans la perspective du financement de l'aire de carénage. )
Il est vrai que les subventions obtenues par M.Lambotte ont grandement facilité la réalisation du programme électoral auquel il s'était engagé en 2001.
A ce sujet M.Blanc reprenant les chiffres de l'audit a ramené à 17 % la moyenne des subventions des réalisations du précédent mandat.
Pour aboutir à cette moyenne qu'il estime plus que modeste, il ajoute aux projets subventionnables les projets non subventionnables , comme cela est le cas notamment de la voirie.
(C'est le mariage de la carpe et du lapin.)

Il s'agit de faire oublier que certaines réalisations importantes ont été subventionnées à 75 % (aire de carénage ) et même 80 % ( sentier des douaniers ).
Quant à lui ,s'il affiche des subventions qu'il dit avoir obtenues pour la réalisation du CLJ de la part de la Caisse d'allocations familiales et du Centre national du cinéma (CNC ), de la Région, du Département et même des Affaires culturelles pour la restructuration du cinéma "Arletty", M.Blanc se garde bien de produire les arrêtés ou les délibérations portant décisions de ces aides .
Quant au sentier des douaniers; il aurait même perdu la moitié de la subvention européenne obtenue par son prédécesseur , en raison du retard apporté à la réalisation des travaux.
Faut-il aussi rappeler le coût de la suspension des travaux et des travaux supplémentaires de l’aire de carénage, engagés bien entendu sans subvention.

(Il est facile de critiquer les autres quand il s'agit de cacher ses propres turpitudes) .

3. M.Blanc entend mettre en évidence le coût des procédures engagées contre la collectivité ou par elle.
Il apparaît évident aujourd'hui qu'il serait tout aussi intéressant de comptabiliser le montant des honoraires versés aux cabinets d'avocats parisiens auxquels il a confié l'instruction des poursuites qu'il a engagé contre M.Brezellec et M. Abbest.
Heureusement que les plaintes déposées contre MM Villeneuve et Jounent non pas eu de suite , le Parquet les ayant purement et simplement classées.
Il reste à savoir quelle sera l'aboutissement de l'enquête sur l'incendie du Centre des
Congrès si elle débouche sur une procédure judiciaire et les conséquences du recours contre l'achat des murs de la maison de la presse.
En ce qui concerne cette dernière affaire pour le moment seule la suspension de la délibération a été rejetée par le juge des référés.
Le tribunal devra se prononcer sur l'annulation de la vente dans les dix mois qui viennent.
On est bien loin de connaître et nous ne sommes qu'à mi-mandat , les conséquences financières du caractère procédurier du maire de Saint Quay Portrieux et des libertés qu'il prend avec la gestion des affaires publiques en termes de légalité et de rigueur financière, sources d'éventuelles contentieux.
Il y a déjà eu la saisine de la Chambre régionale des comptes par le Préfet et ce dernier a rejeté le budget primitif 2011 et les budgets annexes ( aire de carénage port d'échouage et assainissement ) pour insincérité et manque d'équilibre réel.


4. Plus globalement face au satisfecit décerné à son prédécesseur par le cabinet chargé de l'audit et à l'échec du but qu'il poursuivait à l'origine, M Blanc, a affirmé qu'en commanditant cet audit, il n'avait pas eu comme objectif de clouer au pilori ,la gestion financière de l'équipe municipale précédente et de son maire, mais d'apprécier la marge de manœuvre dont il disposait pour tenir ses promesses électorales et réaliser son programme.
Pour y parvenir, il aurait suffi d'analyser le dernier compte administratif de l'année précédant l'élection municipale grâce aux ratio que le Ministère de l'Intérieur utilise pour apprécier la gestion des collectivités locales (notamment leur endettement ) et de le comparer à la situation budgétaire des autres communes balnéaires de la région.

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En raison du flou financier qui entoure l'action de M. Blanc de ces trois dernières années, en termes notamment de subventions et de recrutement du personnel ainsi que la démesure, donc le coût de certains projets du fameux schéma directeur, on peut légitimement s'inquiéter de l'état qui risque d'être celui des finances de la Commune en fin de mandat, sans parler d’éventuelles augmentations d’impôts.

LAMBOTTE Gérard.                                                                          JOUNENT Michel

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