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samedi 30 octobre 2010

Au conseil municipal, les élus votent

UNE DÉCISION EXTRAVAGANTE !!!


Le maire a obtenu des élus quinocéens la décision* d’acheter les murs d’un commerce en « grande difficulté de trésorerie ».
Le premier magistrat a souligné avec solennité qu’il y avait urgence.
Le délégué au commerce et second adjoint au maire, malgré ses demandes réitérées n’a pas pu obtenir le report de cette décision au prochain conseil municipal afin de tirer toutes les conséquences de ce projet.
Le conseil municipal, avec cinq élus représentés, a montré une fois de plus les graves dissensions qui le traverse depuis son élection.
Plusieurs élus, dont Alain Lorant, ont fait la démonstration du mauvais fonctionnement du conseil, depuis ceux des 9 et 14 septembre 2010, aucune commission (celle des finances et des travaux) ne s’est réunie.
A. Lorant a montré, par son questionnement, que ce projet était peu réfléchi et qu’il ouvrait la boite de Pandore.
Ce commerce de journaux et de la Française des jeux, sis quai de la République, a été acheté par le propriétaire actuel : 180 000 €, il y a cinq ans environ.
La municipalité propose l’achat des murs de ce commerce de 50 m² pour une somme de 100 000 €, ce montant repose sur l’estimation immobilière des Domaines.
Cet achat conduit la municipalité à devenir copropriétaire avec toutes les conséquences de ce statut.
Le pavillon abritant le commerce devra connaître des travaux pour installer cette copropriété et il est, d’après le conseiller A. Lorant, dans un état sujet à caution.
Les raisons qui conduisent à cette situation financière ne sont pas récentes et rien n’oblige à croire qu’elles n’existeront pas demain.
Que la municipalité s’ingénie à créer l’ouverture de nouveaux commerces, c’est louable et souhaitable, que ces commerces de proximité redonnent du lien social, c’est imaginable mais ce n’est pas gagné, les manières de vivre ont tellement changé ces dernières années !
Sauver du dépôt de bilan un commerce individuel avec l’argent du contribuable, est-ce légal?
Cette aide très particulière ne va-t-elle pas fausser la concurrence ?
Dans notre ville , le déclin du petit commerce est patent , nombreux sont les commerçants qui vivotent et, si ce genre de montage financier devait voir le jour, il est assez évident que les demandes devraient se multiplier.
Beaucoup de quinocéens font leurs courses au super marché « Carrefour Market », il existe dans ce magasin un énorme rayon Presse, journaux et papeterie.

Au centre-ville de Saint Quay (3 300 habitants), il y a, boulevard du Général De Gaulle, «la maison de la presse », le propriétaire de ce commerce se trouve de facto face à une concurrence féroce , celle d’un grand groupe international de la distribution et demain celle d’un commerce largement aidé par la municipalité.
Le commerçant, sauvé des eaux comme Boudu , devra payer un loyer de 420 € par mois, « La maison de la presse » de Saint Quay paie 1500 € mensuellement pour un commerce ayant le double de surface .
Sur le projet « Saint Quay Portrieux autrement » M Blanc écrivait qu’il fallait revitaliser le commerce dans l’agglomération, en encourageant l’installation de nouveaux commerces ou micro activités.
Qu’il fallait exercer judicieusement le droit de préemption en vue d’inciter l’ouverture de commerces spécialisés, cycles, galeries d’art, bouquinistes spécialisés, activités orientées vers la mer, en particulier bd Foch et le port.
En 31 mois aux affaires, la gestion autoritaire du maire n’a pas contenu les fermetures d’enseignes et la commune, sous sa conduite, confirme sa vocation à devenir une ville dortoir.
Cet investissement est déloyal, le choix de venir au secours de ce commerçant n’est pas clair et on n’a pas fini de parler de cette opération financière.
Il y a quelques mois les gérants de la superette du centre ville ont voulu acheter les murs, faute d’accord avec les banques pour obtenir un emprunt, ils ont du renoncer.
Le maire ne s’est pas précipité pour examiner cette situation.
Aux questions pertinentes d’A. Lorant, le maire a usé et abusé du sarcasme, du mépris pour évacuer les questions gênantes.
Brocarder ses colistiers n’est pas digne , cela n’empêchera pas, à l’approche de la mi- mandat, de montrer le travail insuffisant de cette équipe « autrement », le suivisme de la plupart des élus et l’omnipotence de M Blanc.

*les votes restent toujours difficiles à noter du côté des auditeurs du conseil.
Je pense que le résultat du vote est le suivant.
Sur 17 élus présents et représentés : 2 n’ont pas pris part au vote, 7 ont voté pour, 5 ont voté contre et 3 se sont abstenus.

JOUNENT michel









1 commentaire:

DUNIS Gilles a dit…

Suite à mon intervention lors du conseil municipal,je persiste et signe,cette décision votée ds l'urgence sera très lourde de conséquence,à qui le tour ?? Bientôt le contribuable Quinocéen devra racheter la ville entière,ce sera "Main basse sur la ville".Si un commerce ne fonctionne pas,il y a deux raisons principales,soit une mauvaise gestion,soit le manque de client,et le fait de faire supporter aux Quinocéens ce rachat n'amènera pas les clients,alors la suite ce sera quoi??? Il semblerait qu'à St Quay le commerce de la coke soit nettement plus rentable que celui de la culture littéraire .....